La hausse des taux d’intérêt a toujours été perçue comme une menace potentielle pour les placements immobiliers. Or, à chaque fois, il n’en est pas. On note au cours des précédentes années une certaine résistance de la pierre face à la vague de hausse qui déferlait sur l’économie globale et les marchés boursiers. Il s’est avéré que ce phénomène n’a pas eu d’impact majeur ni durable sur les performances des produits d’investissement positionnés sur le secteur.
Dans la mesure inverse, cela laisse-t-il alors prétendre que la préposée hausse en 2018 va produire un contre-effet sur la prospérité du secteur. Hypothétiquement, une remontée très légère et plus lente des taux d’intérêt n’aura pas d’impact sur la performance des foncières cotées. La confiance est placée dans les avantages propres à ces produits d’épargne associés aux conséquences de l’assouplissement quantitatif dans lesquels apparaissent notamment l’horizon de détention à long terme, les versements programmés, la mise en place de taux fixe, la prise de valeur du patrimoine et la réduction du coût de la dette. D’autre part, la prime de risque historique élevée renvoie des signaux positifs sur le segment des foncières. On peut apprécier à travers cet indicateur le niveau de rendement procuré par ces dernières par rapport aux emprunts d’État.
Du reste, investir dans les foncières génère un rendement de l’ampleur du niveau de risque qu’il offre. L’immobilier coté qui est un support de placement plus ou moins risqué offre à ce titre un rendement plus élevé et attire indéniablement les épargnants. La sécurité des revenus est d’autant moins à craindre que s’ils sont indexés sur l’inflation et donc sur l’élévation des prix.
Si l’opinion commune met en avant le rendement dans cette classe d’actifs, ce qui paraît à priori raisonnable, les capacités de valorisation de fonds caractérisent les projets générateurs de valeur et de plus-value. Le point de vue de Laurent Saint Aubin, spécialiste en gestion de patrimoine immobilier chez Sofidy apparaît d’ailleurs on ne peut plus clair sur le sujet. Il soutient que la transformation d’actifs en portefeuille est la meilleure façon de créer de la valeur au-delà des résultats à court terme. Certes, pour une logique de long cours, une rotation cyclique ne semble pas être la mesure la plus pertinente. Or, elle reflète en réalité le dynamisme de l’activité de gestion qui ne fait que muscler la performance de la structure.